Solidarité avec les grévistes de la fonction publique et parapublique tessinoise !

de: Christian Dandrès, président du SSP et Natascha Wey, secrétaire générale du SSP

Stop à l'austérité! Pour la pleine compensation du renchérissement et pour des services publics dotés de moyens!

Message de solidaité, à l'attention des salarié·e·s de la fonction publique et parapublique tessinoise, en grève le jeudi 29 février 2024. Plus d'infos.


Chères et chers collègues,

Nous sommes en face d’une offensive d’envergure pour augmenter le profit des entreprises et concentrer le capital en mains d’une poignée d’actionnaires.

Cette politique repose sur le démantèlement des conditions de travail et du service public.

La droite mène une guerre sociale et remet en cause les quelques avancées du mouvement des salarié·e·s, en particulier l’AVS avec AVS 21 et l’initiative sur les rentes des Jeunes PLR, l’assurance-maladie avec EFAS.

Les cantons reprennent leur course à la sous-enchère fiscale qui profite aux plus grosses fortunes, et font payer l’addition aux jeunes, aux salarié·e·s et aux retraité·e·s.

En Suisse, en 2023, 46 milliards de francs de dividendes ont été versés aux actionnaires, alors que plus de 745'000 personnes vivent dans la pauvreté.

Les travailleur·euses au Tessin paient leur tribut à cette politique, comme travailleur·euses et comme usagers·ères du service public. Le service public, c’est du salaire indirect.

Dans le secteur public et parapublic, celles et ceux qui mènent cette guerre sociale ont attaqué vos retraites, voulu vous imposer une « taxe » de 2% supplémentaire, surcharger les services en refusant le remplacement complet lors de départs à la retraite et maintenant vous refusent la compensation du renchérissement.

Grâce à vos mobilisations, vous avez fait reculer certaines de ces attaques. Se mobiliser, être uni·e·s face aux patrons, c’est le cœur de notre action.

Nos luttes syndicales doivent également intégrer la solidarité avec la population.

La politique de régression sociale se fait en opposant des groupes sociaux et en présentant les salarié·e·s ciblé·e·s par les attaques comme des privilégié·e·s, les salarié·e·s du secteur public contre celles et ceux du privé, les frontalier·ères contre les résident·e·s, les jeunes contre les retraité·e·s, les grévistes contre les usagers·ères (toujours présenté·e·s comme victimes et otages des grévistes).

Notre réponse : la solidarité.

Vous refuser la compensation du renchérissement n’améliorera pas les conditions de travail des salarié·e·s du privé. Profiter des immenses lacunes du droit privé du travail et de l’absence de véritables mesures d’accompagnement à la libre-circulation des personnes pour imposer des salaires aux rabais aux frontaliers·ières fait deux victimes : les frontaliers·ères et les résident·e·s.

Dans cette lutte, vous octroyer la compensation de l’inflation renforcera les revendications des salarié.es du secteur privé.

Vous pouvez compter sur le plein soutien du Syndicat des services publics et notre pleine solidarité syndicale.

Christian Dandrès, président du SSP et Natascha Wey, secrétaire générale du SSP