Et maintenant? Quelques échéances pour notre lutte

«Après le 14 juin, on ne lâche rien», scandaient les centaines de milliers de manifestantes le 14 juin dernier.

Photo Eric Roset

Le défi est maintenant de faire aboutir les revendications avancées sur de nombreux lieux de travail et de maintenir l’activité des collectifs pour garder la pression féministe. L’existence de collectifs organisant les femmes sur une base individuelle – en dehors des partis, syndicats ou autres organisations –, avec leur propre dynamique de débat et d’action, a été l’élément fondamental qui a permis de catalyser l’énergie féministe vers le 14 juin. Il est décisif de préserver ce cadre d’organisation et de lutte.

Plusieurs échéances sont déjà là:

  • La lutte contre l’augmentation de l’âge de la retraite des femmes à 65 ans (message AVS21 du Conseil fédéral).
  • La préparation de la grève féministe internationale du 8 mars 2020.
  • La mise en œuvre de la Convention d’Istanbul (Convention du Conseil de l'Europe sur la prévention et la lutte contre la violence à l'égard des femmes et la violence domestique), qui a été récemment ratifiée par la Suisse.

Le succès extraordinaire de la grève féministe et des femmes* montre qu’il est possible de construire un mouvement de masse à partir de revendications radicales qui portent sur tous les aspects de la vie des femmes dans la société, même dans un pays où la paix sociale musèle habituellement l’expression des conflits.

Geneviève de Rham, membre SSP région Vaud