Nos arguments

Lisez nos principaux arguments contre la baisse des cotisations à Prévoyance.ne.

Un taux de couverture de moins de 100% = des risques pour les prestations

Si actuellement la santé financière de la caisse est bonne, la direction est passée très rapidement sur un élément problématique : le plan de recapitalisation. Or, tant que le taux de couverture de la caisse n’a pas atteint les 100%, le risque de voir les prestations des assuré-e-s réduites existe. La direction indique que la caisse a pris de l’avance sur le plan de recapitalisation, mais nous sommes encore loin des 100% puisque la recapitalisation n’en est qu’à mi-chemin avec un taux de 76,7% au 1er janvier 2021 (degré de couverture).

Les motifs politiques de la baisse : faire des économies dans les collectivités publiques

Cette décision semble davantage prise pour un autre motif – faire des économies dans les collectivités publiques – même si le Conseil d’État – un des principaux employeurs dans la caisse – affirme ne pas être intervenu pour exiger cette baisse des cotisations. Pourtant, une phrase du rapport de la caisse au Conseil d’État (au bas de la p.3) laisse entendre le contraire : « Cette démarche préparatoire de la Caisse veille à satisfaire (et anticiper) un calendrier resserré pour un changement au 1er janvier 2022 (calendrier politique) ».

Les assuré-e-s ont déjà assez payé

Depuis la création de prévoyance.ne en 2010, les assuré-e-s ont dû faire d’énormes sacrifices et cela au détriment de leur rente future. En 2010, il a été décidé d’augmenter les cotisations et de calculer la rente sur la moyenne des salaires dès 57 ans et non plus sur le dernier salaire, avec pour résultat une baisse des rentes. En 2012, une cotisation de recapitalisation supplémentaire de 0,2%, augmentée en 2013 à 0,3% sont entrées en vigueur. En 2014, l’âge de la retraite est passé de 62 ans à 64 ans et on a procédé à la suppression de l’indexation des rentes. Enfin, en 2019, une augmentation des cotisations, ainsi qu’une grosse baisse des prestations, consécutive au passage en primauté des cotisations, a encore diminué les perspectives de rentes en moyenne de 10,9%, en particulier pour la prochaine génération de retraité-e-s (15% pour la tranche d’âge 45-55 ans).

Un appauvrissement des retraité-e-s en perspective

Le projet de baisse de cotisation, avec en parallèle la baisse du taux technique de 2,25% à 1,75%, conduira logiquement à une réduction des espérances de rente des assuré-e-s actif-ve-s puisque le taux d’intérêt sera baissé en conséquence. Avec un intérêt moyen de 1,75%, les assuré-e-s passeront d’une rente prévue de 60% du salaire assuré en 2018 à une rente de 50% du salaire. C’est donc un appauvrissement des retraité-e-s qui se profile. Pour maintenir l’objectif de prestation, il faut maintenir le financement, voire l’augmenter, mais en aucun cas baisser les cotisations.

La majorité des caisses de pensions en Suisse ont un taux de couverture de 100% + 15% de réserve de fluctuation de valeurs (RFV)

En conclusion la décision de baisse des cotisations de 3 points de % ne respecte pas les engagements pris lors du passage de primauté de prestations en primauté de cotisations : il nous a été vendu une « dernière » dégradation des prestations mais avec la promesse qu’on ne toucherait plus rien jusqu’à la fin du rapport quinquennal en 2024. Une baisse du taux aurait des conséquences inévitables sur les prestations aux assuré-e-s. Le SSP-RN ne peut l’accepter !

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