Le paquet présenté par le Conseil fédéral prévoit une réduction massive des prestations, un transfert de charges antisocial sur les cantons et la population et une nouvelle détérioration des conditions de travail de la fonction publique.
Malgré des excédents budgétaires répétés et un solide capital propre de plus de 120 milliards de francs, le Conseil fédéral prévoit des coupes drastiques, notamment dans l'AVS, la formation, le secteur social et les transports publics. Pour notre syndicat, il est clair que ce programme de démantèlement repose sur des motifs d’idéologie néolibérale et qu’il est dénué de toute nécessité budgétaire.
Au lieu de réduire les prestations, la Confédération a besoin d'une révision du frein à l'endettement qui, ces dernières années, est devenu le moteur central d'une accumulation dommageable de la fortune de l'Etat - au détriment d’investissements nécessaires, du pouvoir d'achat, de la cohésion sociale et de l’urgence climatique.
«Le Conseil fédéral veut sabrer dans les prestations publiques, pourtant insuffisantes, et transférer leur financement sur les cantons, les communes et principalement sur les ménages. Ainsi, il approfondit sa politique antisociale et creuse davantage les inégalités», dénonce Christian Dandrès, président du SSP. «Avec son programme d’austérité, le Conseil fédéral mène une guerre sociale contre une partie de la population salariée, retraitée, en formation, etc. Le Conseil fédéral veut aussi démanteler davantage le service public pour servir les intérêts de groupes privés lucratifs».
Les salarié·es du secteur public sont particulièrement attaqué·es par ce programme, alors que leurs conditions sont aujourd’hui déjà sous pression, tant sur le plan fédéral que cantonal. Rappelons que la part des employé·es du secteur public en Suisse est nettement inférieure à la moyenne de l'OCDE - de nouvelles coupes menacent à long terme le bon fonctionnement du service public.
Seule l'imposition plus élevée prévue des retraits de capitaux des 2e et 3e piliers est saluée par le SSP - non pas dans le sens d'une correction budgétaire, mais plus pour mettre un terme aux incitations fiscales erronées.
Le SSP s’oppose au programme d’allégement budgétaire 2027. Il revendique une politique financière orientée vers l'avenir, avec une révision du frein à l'endettement, des investissements dans les infrastructures sociales et un renforcement des services publics pour toutes et tous.
Documentation
Consulter la réponse du SSP à la consultation sur la Loi fédérale sur le « Programme d’allégement budgétaire 2027 ».