Soutien aux mobilisations estudiantines pour un cessez-le-feu en Palestine

de: Christian Dandrès, Président du SSP

Le Syndicat des services publics apporte son soutien au mouvement étudiant qui se déploie actuellement à l'Université de Lausanne et qui s'élargit à d'autres Hautes écoles de Suisse, pour un cessez-le-feu immédiat et permanent à Gaza.

Message de soutien de Christian Dandrès, président du SSP

C’est avec fierté que je vous transmets les salutations solidaires et le soutien du Syndicat des services publics (SSP-VPOD).

Votre mobilisation exemplaire tranche avec la ligne politique défendue par le Conseil fédéral, en particulier M.Cassis.

Au lieu de défendre le droit humanitaire, en particulier les Conventions de Genève, les autorités suisses attaquent celles et ceux qui s’indignent contre la politique génocidaire du gouvernement de l’Etat d’Israël et qui appellent à la fin du massacre de dizaines de milliers de civils. La position défendue par les autorités suisses est dans la droite ligne de celle du gouvernement états-unien. Sans le soutien logistique et diplomatique des USA, le gouvernement israélien ne pourrait pas mener cette guerre. La Confédération endosse ainsi une part de responsabilité.

La solidarité internationale est fondamentale pour soutenir la population palestinienne dans sa lutte pour sa survie et ne pas mourir de faim, sous la torture ou les armes.

La solidarité internationale, ce n’est pas du campisme. Refuser qu’un génocide se perpétue sous nous yeux par l’une des armées les plus puissantes du monde, appuyée inconditionnellement par celle des Etats-Unis, ce n’est pas soutenir le projet de société et les crimes du Hamas commis le 7 octobre contre des civils.

Le gouvernement israélien présente ce génocide comme la réaction légitime aux attaques du Hamas.

Qualifier de « légitime défense » les massacres de civils et les destructions massives commandées par l’extrême droite israélienne au pouvoir en Israël est absurde. Plus de la moitié des victimes sont des enfants et leurs mères.

Ce qui se joue en ce moment en Palestine est la mise en œuvre d’un projet politique visant à créer le Grand Israël du Jourdain à la mer. Les destructions massives de logements, des infrastructures essentielles à la vie comme les hôpitaux, les universités, les écoles ainsi que les meurtres ciblés de professeur·es, d’enseignant·es et de chercheur·euses visent à annihiler durablement la possibilité de vivre à Gaza et forcer la population à partir. En Cisjordanie, les violences, les occupations illégales, les expulsions et les arrestations poursuivent le même objectif.

Face à cette horreur, prendre parti est une nécessité.

Nous sommes du côté du peuple palestinien qui résiste à l’oppression, comme nous l’avons été lorsque sévissait le régime de l’Apartheid en Afrique du Sud, et nous soutenons aussi les militant·es qui en Israël s’élèvent courageusement contre la politique génocidaire de leur gouvernement.

Le SSP-VPOD soutient les revendications pour un cessez-le-feux immédiat et permanent, la libération des prisonnier·ères politiques et des otages, pour une paix durable.

Notre syndicat, le SSP, encourage la lutte des étudiant·es de l’UNIL et des autres établissements académiques qui participent à la mobilisation internationale en faveur de la libération du peuple palestien. Ces mobilisations sont nécessaires ici comme ailleurs. La liberté d’expression doit être respectée et le SSP invite le rectorat et les autorités à ne pas réprimer le mouvement.