Quand le droit à l'éducation ne s'applique pas à tout le monde

de: Johannes Gruber, secrétaire de branche SSP

Un nouveau rapport met en évidence des lacunes dans l'accès à l'école des enfants et des jeunes ayant fui leur pays. Le SSP demande aux cantons de veiller à une inclusion rapide dans les classes ordinaires de l'école publique.

Caleb Oquendio, pexels

En 2020, le SSP a lancé, avec d'autres organisations, la campagne «Éducation pour tou-xtes – maintenant!» avec des revendications pour un meilleur accès à l'éducation pour les enfants, les jeunes et les adultes ayant fui leur pays.

L'une des six revendications principales est qu'il faut veiller à ce que les enfants en fuite et leurs familles soient rapidement intégrés dans des logements adaptés aux enfants et dans les écoles régulières des communes et que les cantons veillent à l'inclusion rapide des enfants dans les classes régulières de l'école obligatoire.

État des lieux

Notre nouveau rapport «Quand le droit à l'éducation ne s'applique pas à tout le monde», publié en novembre dans le cadre de notre campagne, montre que ces deux aspects n'ont jusqu'à présent trop souvent pas été respectés et qu'il existe de graves lacunes dans la scolarisation des enfants issus du domaine de l'asile. Le rapport dresse un état des lieux de la situation en ce qui concerne la scolarisation des enfants issus du domaine de l'asile.

Dans plusieurs cantons, les enfants du domaine de l'asile n'ont pas le droit d'aller à l'école régulière avec les autres enfants. Au lieu de cela, ces enfants sont scolarisés dans des écoles internes aux centres, où les horaires et le programme ne correspondent pas à ceux de l'enseignement régulier. De plus, les conditions de logement des enfants contribuent fortement à ce que les enfants demandeurs d'asile ne bénéficient pas de conditions de vie et d'apprentissage comparables.

Combattre les discriminations dans l'accès à l'éducation

Le rapport confirme les constats faits par la Commission fédérale des migrations dans son rapport sur les enfants et les jeunes bénéficiant de l'aide d'urgence: ce groupe de population subit des discriminations qui ne sont pas compatibles avec la Convention internationale des droits de l'enfant et la Constitution suisse.

Dans le cadre de la campagne «Une éducation pour tou-xtes – maintenant!», le SSP continue à s'engager pour le droit à l'éducation pour vraiment tous les enfants, jeunes et adultes.


Voir également «Des enfants privés du droit à l'éducation», Sophie Guignard, Services Publics n°14, 29 novembre 2024.