Avec le Message FRI 2025-2028, la Confédération fixe la base de financement pour l'encouragement de la formation, de la recherche et de l'innovation. Le SSP a fait entendre sa voix pendant la consultation et s'est fermement opposé aux mesures d'économie annoncées, les moyens prévus n'étant pas suffisants pour garantir la qualité de la formation et mettre en œuvre les améliorations nécessaires pour le personnel, notamment le corps intermédiaire des hautes écoles. Contrairement à ce qui était demandé par le SSP et de nombreux autres participant·es à la consultation, la Confédération a réduit son financement au lieu d'accorder des moyens supplémentaires. Le cadre d'investissement prévu, d'un montant maximal de 29,2 milliards de francs, représente non seulement une réduction réelle des moyens encore plus importante, mais met également en danger l'avenir de nos institutions de formation, la qualité de la formation professionnelle et continue et ainsi que les conditions de travail dans la recherche.
Il faut reconnaître que grâce à l'intervention du SSP, de la pétition Academia et d'autres organisations, l'amélioration des conditions de travail du corps intermédiaire a au moins été intégrée dans le message. Ainsi, l'encouragement de ce qui est appelé la «relève scientifique» a été défini comme une priorité pour la période 2025-2028 dans le message FRI révisé. Des contributions liées à des projets doivent permettre d'intensifier les plans d'action visant à améliorer les conditions de travail et les perspectives de carrière, notamment dans les hautes écoles universitaires. Des plans d'action concrets doivent maintenant être définis dans les hautes écoles.
Le SSP, en tant que syndicat regroupant l’ensemble des employé·es de l'enseignement et de la recherche, réaffirme très clairement que la situation dans les hautes écoles n’est plus tolérable. La précarité et l'insécurité de l'emploi imposées au corps intermédiaire sont inacceptables! Elles ne nuisent pas seulement aux personnes concernées, mais aussi à la production de savoirs en tant que telle.Les hautes écoles sont invitées à élaborer, dans le cadre des contributions liées à des projets, des mesures concrètes pour améliorer les conditions de travail, en collaboration avec le SSP et les cantons, et à les mettre en œuvre immédiatement.
Il est temps de redéfinir les priorités et de se concentrer sur les dimensions fondamentales de la recherche et de la formation. Une politique qui mise unilatéralement sur la concurrence et l'innovation ne peut que mettre en péril à terme la qualité et l'indépendance de la recherche. Garantir la liberté de la recherche et améliorer les conditions de travail des chercheuses et des chercheurs sont la seule manière de promouvoir un paysage de recherche réellement diversifié et innovant.
Dans le cadre de sa campagne nationale Stable Jobs Better Science et de chacune des batailles qu'il mène dans les hautes écoles, le SSP appelle à participer activement à ce processus de discussion et à s'engager en faveur d'une politique de formation, de recherche et d'innovation qui soit équilibrée et orientée vers l'avenir et qui tienne compte des intérêts des salarié·es et de la société dans son ensemble.