Après avoir adopté le texte d’orientation, qui établit une vision combative du travail syndical, les 300 délégué·e·s réuni·e·s pour le Congrès ont défini la politique du SSP pour l’avenir. En tête des priorités figure la question du pouvoir d’achat. En effet, le coût de la vie a augmenté de 6,4% depuis la fin de l’année 2020. L’explosion des primes d’assurance-maladie n’a même pas été prise en compte, car, comme chacun sait, l’indice des prix à la consommation n’intègre pas l’évolution des primes dans ses calculs. Quant aux salaires, ils n’ont de loin pas suivi cette évolution, constatation qui s’applique aussi au secteur public. Allons-nous être confronté·e·s à une quatrième année consécutive de baisse des salaires réels ? Le SSP s’oppose de toutes ses forces à cette perspective.
La paupérisation rampante de segments entiers de la population doit cesser, y compris pour la génération des retraité·e·s. Une première étape dans la bonne direction est le renforcement de l’AVS. L’initiative de l’USS, qui sera soumise en votation le 3 mars 2024, demande l’introduction d’une 13e rente AVS pour toutes et tous, ce qui engendrerait de fait une augmentation des rentes de 8,3%. Cette rente supplémentaire contribuerait aussi à corriger les pertes subies au niveau du 2e pilier, pour lequel la compensation du renchérissement arrive toujours beaucoup trop tard, si tant est qu’elle arrive. C’est pourquoi le SSP va se mobiliser pour le OUI à la 13e rente – tout en combattant l’initiative des Jeunes libéraux-radicaux prévoyant d’augmenter l’âge de la retraite. Cette initiative ne touche finalement que les personnes à faible revenu ne pouvant pas se permettre une retraite anticipée. Le SSP rejette également la réforme antisociale et injuste de la LPP, qui sera soumise au vote ultérieurement.
Le SSP veut aussi combattre l’augmentation des primes d’assurance-maladie: au moyen d’un accroissement à court terme des subsides pour les réductions des primes, et de manière durable, par l’introduction d’une caisse maladie unique, publique et sociale. Cette mesure doit permettre de maintenir la qualité élevée du système de santé, mais aussi de lutter contre une médecine à deux vitesses. Le SSP demande à sa faîtière, l’USS, d’élaborer une initiative allant dans ce sens.