Appel d'elles, le "Me too" des migrantes

Le 8 mars 2018 a également été le théâtre d’une autre manifestation: le dépôt de l’Appel d’Elles, un appel de soutien aux femmes migrantes victimes de violence et frappées par un renvoi Dublin.

(photo Valdemar Verissimo)

Cinquante associations ont déposé à la Chancellerie fédérale 8371 signatures, de personnalités et de personnes issues des professions et milieux les plus divers.

De nombreux témoignages recueillis auprès de ces femmes montrent qu’elles plongent dans le désespoir, tombent malades, disent préférer mourir que repartir.Ajouter aux violences déjà vécues cette autre forme de violence qu’est le non-entrée en matière est un traitement indigne de la Suisse.

C’est pourquoi le collectif Appel d’elles demande à être reçu par Mme Sommaruga, conseillère fédérale en charge de l’asile afin de discuter de la manière dont les personnes victimes de violences sexuelles pourraient bénéficier d’une meilleure protection et d’un examen approfondi de leur demande d’asile, quelle que soit la route qui les a menées en Suisse. Jusqu’à présent, Mme Sommaruga leur a opposé une fin de non-recevoir.

La lutte est loin d’être terminée: « Si la police est toujours derrière la porte prête à menotter et expulser, nous toutes et tous signataires de l’Appel d’Elles sommes prêt-e-s à défier cette violence et à nous mobiliser à nouveau autrement pour la protection des femmes migrantes, sans craindre d’être accusé-e-s de délit de solidarité ». MB


Action de l'Appel d'elles

Solidarité avec les femmes migrantes frappées d'un renvoi Dublin. 8 mars 2018, Berne, Suisse